Ain généalogie offre un « regain » d'intérêt pour les recherches généalogiques.

L'association Regain est né à Bourg-en-Bresse en 1977. A l'origine ses missions portaient sur des recherches généalogiques et héraldiques. Quelques mois plus tard, avec le concours du regretté André Lherminet, membre éminent de la vie publique pontévalloise, notamment au sein de l'Office de tourisme, était installée à Pont-de-Vaux la première des neuf antennes implantées au fil du temps par cette association dans les villes de l'Ain. Chacune de ces antennes est un lieu de rencontre pour les personnes s'intéressant aux recherches généalogiques, à travers des échanges entre adhérents, de partage d'expérience et d'entraide, notamment pour la lecture de textes en vieux français. Mais ces antennes sont aussi des lieux de ressources compilées par des bénévoles de l'association accessibles à tous, où chacun peut se mettre au service des autres. Tout au long de l'année, une partie des adhérents effectue des relevés dans les mairies à partir des registres de mariages, naissances, décès... qui sont édités chaque année sur papier et mises en lignes sur la toile. Depuis quelques années, cette association est devenue Ain-Généalogie, et samedi dernier ses assises annuelles se sont tenues à la salle des fêtes de Pont-de-Vaux.

Une banque de données de 1 910 000 actes.

Cette assemblée générale a réuni 56 adhérents. Elle était animée par Pierre Burtin, président depuis quatre ans, entouré de son bureau et de Valéry Vesson, responsable numérisation et du site internet aux Archives départementales de l'Ain. Ce dernier a fait le point sur les numérisations de documents disponibles et les nouvelles opération du même genre qui sont prévues. Les rapports statutaires ont montré qu'après trois années de décroissance, l'effectif semble être stabilisé à 424 adhérents à fin décembre 2014. Pour l'année écoulée Ain généalogie a publié 18 relevés (naissances, mariages, décès...). Une banque de données regroupe aujourd'hui les actes de 516 927 mariages, 818 279 naissances, 14 639 contrats de mariages, 8 067 testaments et des relevés d'enregistrement permettent de disposer sur internet de 1 910 000 actes (http://www.ain-genealogie.fr/). Le site accueille 95 000 visiteurs par an, soit une moyenne journalière de 260 visiteurs, les pages les plus lues concernent la base des mariages, naissances, décès et la liste des publications. « Ce service est unique et va bien au-delà des relevés d'actes. Il permet la visualisation des généalogies des adhérents, la possibilité de retrouver des cousins et de compléter ses branches avec des recherches faites, par exemple sur les actes notariés » a expliqué M. Burtin. Quant au forum de discussion Ain Généalogie, fort de 90 membres au 31 décembre dernier, il a permis l'échange de plus de 260 messages. L'association a aussi organisé des cours de formation a l'emploi des logiciels de généalogie et de paléographie, d'initiation à la généalogie, mais encore des conférences sur l'histoire dans le département : « Les recensement de population dans l'Ain du moyen âge à la Révolution », donnée par Florence Beaume, directrice des Archives départementales, et « Des salins de Peccais aux greniers à sel du Bugey » donnée par Gérard Morel.

Une intéressante exposition.

Pour les mois qui viennent, les travaux de l'association vont porter sur la collecte d'actes notariés : « nous avons besoin de bénévoles pour effectuer les relevés » a souligné le président. A cet effet, Philippe Coillard, maire de la commune, notaire de son état, qui était présent en fin d'assemblée a donner des références techniques. Pour l'avenir, M. Burtin s'estimait optimiste « mais il va falloir se battre car rien n'est acquis ». Dans un contexte de concurrence sur l'internet avec les sociétés généalogiques privées il confiait que le web « reste pour nous un outil essentiel ». Selon lui, «les sociétés privées ont d'autres objectifs, la rentabilité et les profits sont primordiaux chez eux mais ce ne sont pas les nôtres. Nous, on se contente seulement d'équilibrer nos comptes pour pouvoir fonctionner. Même s'ils sont toujours très présents sur le marché, les privés ne m'inquiètent pas plus que çà ».

Cette assemblée générale s'est terminée par un repas servi dans cette même salle des fêtes où était également organisée une intéressante exposition sur des recherches généalogiques où l'on pouvait voir entre autre, les arbres de l'humoriste Laurent Gerra, de Maria Favier, de la ferme du Sougey à Montrevel-en-Bresse, des ducs de Gorrevod et de la famille de Montrevel. Autre sujet d'intérêt, Centenaire de la guerre de 14-18 oblige, étaient présentés de nombreux documents sur les Poilus morts au champ d'honneur. Il y avait aussi le fruit des recherches d'une bénévole de l'antenne locale qui portait sur des documents de trois soldats de Chavannes-sur-Reyssouze, tués sur le front du nord pendant la Grande guerre. Guerre où cette commune a payé un lourd tribu avec 43 de ses enfants morts au combat sur une population qui était à l'époque de 1 058 habitants.

A savoir

Ain généalogie propose un espace adhérent sur son site qui donne accès à de multiples bases de données, aux listes éclairs déposées par les adhérents, à leurs arbres et aussi à un forum pour échanger des informations entre membres de l'association ou poser ou répondre à des question publigées par la reue du CEGRA (Centre d'Etudes Généalogiques Rhône-Alpes). De nombreuses informations sur l'association, son actualités y sont disponibles, de même que des liens vers des sites spécialisés, nécessaires pour diversifier les ressources utiles pour valider des données de généalogie recueillies.

Siège de l'association :

Maison de la vie associative, 2, boulevard Joliot-Curie, 01006 Bourg-en-Bresse Cedex.

Permanences :

Mercredi de 14 heures à 18 heures et le dernier samedi matin de chaque mois.

Possibilité d'accueil les autres jours uniquement sur rendez-vous.

Tél. 04.74.45.11.84.

Courriel : regain@ain-genealogie.fr

Site internet : http//www.ain-genealogie.fr