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Les informations quotidiennes du Journal de Pont-de-Vaux

07 Mar

Guy-Pierre et Monique Janin cherchent désespérément un cabinet infirmier pour des soins à domicile.

Publié par RAYMOND Michel

Guy-Pierre et Monique Janin cherchent désespérément un cabinet infirmier pour des soins à domicile.
Guy-Pierre Janin, et Monique, son épouse sont arrivés de Saint-Trivier-de-Courtes au mois de novembre dernier dans une villa du quartier des quatre vents à Reyssouze. Issu d'une famille de militaires de Verdun et aujourd'hui, âgé de 86 ans, M. Janin a passé deux ans en Indochine où il a participé aux combats contre le vietminh. Toujours dans l'Armée française, il a ensuite été affecté plusieurs années au Maroc, et rentré en France, il s'est engagé dans la gendarmerie où il a été nommé dans un peloton motorisé de l'Isère. Quelques années plus tard, on le trouve commercial dans un important cabinet lyonnais de renseignements commerciaux et de recouvrement de créances qu'il ne quittera plus jusqu'à 63 ans, âge de sa retraite.
Cette retraite s'annonçait confortable et heureuse pour lui et son épouse quand le sort s'est acharné sur lui. En effet, les complications d'un diabète endémique depuis l'âge de 40 ans, ont fait qu'à la suite d'un zona, il a été amputé d'une première jambe en 2012 et de la seconde en 2013. De plus un dysfonctionnement des reins l'oblige à être dialysé trois fois par semaine à l'hôpital de Mâcon. « Avec une pile au coeur en plus, j'ai maintenant la totale » dit cet homme que l'on sent fort dans sa tête pour résister à tout. Son état de personne lourdement handicapée a fait que Guy Pierre Janin, depuis novembre dernier recevait des soins à domicile. Malheureusement, un incident, une malencontreuse chute, est intervenu entre le couple et l'infirmière d'un cabinet libéral de Pont-de-Vaux qui assurait ce service, et une lettre (recommandée avec accusé de réception) est arrivée mardi dernier au foyer. Elle annonçait sèchement : « suite à votre demande nous n'assurerons plus vos soins ». « Nous n'avons rien demandé » dit Mme Janin qui s'est entendue répondre au téléphone, que cette décision était irrévocable pour l'ensemble des quatre infirmières du cabinet, pour toute explication.
Depuis lors, c'est Monique Janin qui assure les soins. En désespoir de cause, le couple s'est adressé aux deux autres cabinets infirmiers libéraux de Pont-de-Vaux où il leur a été répondu qu'il est impossible d'assurer ce service auprès de M. Janin, tant il sont surbookés. Une âme compatissante de l'un d'eux les aura quant même dirigés sur SSIAD (service de soins infirmiers à domicile), organisme géré par le Conseil général de l'Ain, où il leur a été répondu la même chose : « ils sont complets, on nous propose seulement d'être inscrit sur une liste d'attente ». Même écho du cabinet de Saint-Trivier-de-Courtes avec lequel « nous n'avons jamais eu de problème pendant sept ans » dit Monique, et pour celui de Romenay où ils on a été dirigés. « Nous avons pourtant tout le matériel nécessaire comme un lève personne qui évite des efforts physiques à la soignante pour manipuler mon mari » souligne Mme Janin.
« Je vais m'adresser aux anciens combattants qui m'ont toujours aidé en cas de besoin et si çà ne suffit pas j'écrirai au ministre. Je me suis battu pour la France, on ne peut pas me laisser dans cette situation » assure Guy-Pierre Janin avec des larmes dans les yeux et des sanglots dans la voix. On en est là.
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