L'UCAP a tenu ses assises annuelles.

L'assemblée générale de l'Union commercial et artisanale a réuni une soixantaine de personnes en salle du conseil communautaire à l'annexe de la mairie de Pont-de-Vaux. Les rapports statuaires présentés par plusieurs membres du bureau ont montré que les actions organisées autour de la fête des mères et des fêtes de fin d'année ont été couronnées de réussites. Même écho pour la participation de l'opération « A deux pas mon commerce » organisée par la Chambre de commerce et d'industrie de l'Ain, mais encore à travers les partenariats engagés en faveur des associations locales comme avec le Rugby club de Haute-Bresse et le comité de jumelage à l'occasion du 20ème anniversaire avec Dornhan. Pour les événements locaux, c'était les soutiens à l'arrivée de la première étape du Tour de l'Ain, au Mondial du quad et au concours de volailles. Cerise sur le gâteau, l'UCAP s'est vue décerner un 14ème prix pour sa participation au challenge des unions commerciales organisé par la CCI de l'Ain, comme l'a souligné Pascal Perraut, vice-président de la chambre consulaire qui est toujours fidèle à cette assemblée générale et ne tarit pas d'éloge à l'égard du commerce pontévallois. Pas de problème aussi pour les comptes qui dégageaient un excédent de 852€ pour un budget de 36 000€.

Un point a été fait sur la carte privilège utilisée par 25 commerces adhérents de l'UCAP. Le nombre de carte mises en circulation était en 2015 de 3 420 cartes (+148 par rapport à 2014) et le chiffre d'affaires entregistré portait sur 868 000€ (820 000€ en 2014), soit +48000€ de ventes supplémentaires. En revanche le nombre d'unités de ventes était en recul : 17 874 en 2015 contre 18 168 en 2014 (-294). Mais en contrepartie, le panier moyen avait augmenté en passant de 45,18€ en 2014 à 48,58€ en 2015. Les chèques cadeaux édités par l'UCAP étaient eux aussi en progression.

Stabilité du nombre de commerces.

Au cours de son intervention, le président Jean-Pierre Bugaud a parlé d'un nombre stable de commerces dans la ville : « en 2014 nous avons eu cinq fermetures pour sept ouvertures, en 2015 quatre fermetures pour trois ouvertures et pour 2016 nous en sommes à deux fermetures pour une ouverture. Nous avons donc une seule fermeture en un peu plus de deux ans, malgré la crise économique et agricole, ajoutée à la mauvaise conjoncture internationale, qui n'ont pas incité à la consommation. En tout cas nous sommes loin du creux de la vague du début des années 90 où de nombreuses boutiques fermaient et restaient vacantes. Au terme de cette décennie nous avons vu arriver de nouveaux commerces et aujourd'hui nous comptons 98 commerces qui occupent 262 emplois non délocalisables. Ce qui constitue un puissant lien social en apportant de la vie et de l'animation dans la ville. Il y a peu de commune d'un peu plus de deux mille habitants dans l'Ain, voire même plus loin en Rhône-Alpes-Auvergne, qui disposent d'un tel potentiel commercial. Nous devons ce résultat au fruit d'un travail collectif et solidaire entre les adhérents de l'union commerciale et au-delà avec l'ensemble des acteurs économiques du territoire. Mais nous devons encore améliorer le collectif car notre société évolue sans cesse. Cette situation hors norme est également à imputer à la communauté de communes qui a favorisé l'implantation de nouvelles entreprises et réalisé des équipements publics structurants comme la piscine, le camping, le port de plaisance etc... qui font de notre territoire un réel bassin de vie. Pont-de-Vaux n'est pas une ville dortoir ».

Une nouvelle procédure contractuelle est en vue.

De tels propos ne pouvaient pas laisser indifférent le Henri Guillermin, président de la communauté de communes et du syndicat mixte Bresse, Revermont, Val de Saône, qui a rappelé que cette dernière intercommunalité, après plusieurs procédures contractuelles (ORAC : opération de restructuration de l'artisanat et du commerce) avec la région Rhône-Alpes, était en attente d'une demande FISAC (fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce) : « en bonne voie » qui se déroulerait cette fois sous l'égide de la nouvelle région Rhône-Alpes-Auvergne. Andrée Tirreau, maire de Boissey et vice-présidente de la communauté de communes, nouvellement élue conseillère régionale a dit son soutien au commerce local pour appartenir à la commission économie de proximité, commerce, artisanat et professions libérales : « la région est à vos côtés ».

La fin de cette assemblée générale a porté sur le maintien des places de stationnement dans la ville pour lesquelles l'UCAP entend se montrer vigilante : « les places de stationnement sont l'atout majeur du commerce pontévallois comme le montrent les études qui ont été faites. Des places en moins signifieraient une dégradation du potentiel commercial de la ville qui aurait pour conséquences des disparitions de commerces et des licenciements chez nos salariés ». Une pierre dans le jardin du maire Philippe Coillard qui a botté en touche en parlant de la rue de Lattre barrée le jour du Tour de l'Ain, pour la soirée de présentation du Mondial du quad et le soir de la Ville en musique, et en partant dans de fumeuses explications. Autres questions importantes : l'accessibilité des commerces pour les personnes à mobilité réduite, un casse-tête administratif inextricable, et la signalétique de la ville qui est « boiteuse » comme l'a dit l'un des intervenant. A cet effet on devrait bientôt voir la mise en place d'une commission signalétique formée de conseillers municipaux et de commerçants. A suivre.