Une visite de la ville très suivie.

Les amateurs d'histoire et de patrimoine local auront eu droit cette année à une seule visite de la ville. En effet, la première prévue le jeudi 4 août en soirée avait été annulée à cause de la pluie. Si bien que pour la seconde qui s'est déroulée mardi soir le public était nettement plus nombreux que d'habitude avec 41 personnes présentes. Comme toujours cette visite était organisée par l'Office de tourisme de Pont-de-Vaux et commentée par Nelly Catherin, attachée à la conservation du patrimoine au musée Antoine-Chintreuil. Elle commençait avec des explications sur les activités au bord de la Reyssouze au fil des siècles, avant de se poursuivre à l'ancien couvent des Ursulines où l'intervenante a parlé de la vie des religieuses jusqu'à la Révolution. Le lieu étant ensuite affecté à l'atelier des frères Frèrejean qui ont fabriqué 800 canons en quatre ans (de 1794à 1798) à partir de 1 600 cloches fondues provenant des clochers d'églises de l'Ain, de Saône-et-Loire et du Jura. C'était ensuite une vue depuis la cour intérieure de la superbe façade de la famille Leroy, puis à défaut de la maison du bailli et de la cure avec sa charpente incombustible construite par Léonard Râcle, cet édifice ne pouvant être visité pour être mis en vente, le groupe est passé par l'église où Nelly Catherin a expliqué la genèse des grand tableaux de Nicolas Brenet. (1728-1792) qui constituent une collection d’art religieux du XVIIIème siècle unique en France. Ce peintre parisien, élève de François Boucher, a subi une forte influence de Nicolas Poussin. Lauréat du prix de Rome en 1756, il a vécu quatre ans en Italie, et comme de nombreux artistes au cours de leur périple transalpin, il a fait halte à Lyon en 1760. C’est à cette époque que l’ordre des chartreux de Saint-Bruno semble l’avoir mis en relation avec les chartreux de Lescheroux, pour lui passer commande de ces tableaux qui ont valu à cet artiste de sévères critiques de la part de Diderot, comme l'ont montré plusieurs commentaires lus par Nelly Catherin.

Cette visite s'est comme d'habitude achevée à la tombée de la nuit au salon d'honneur de l'Hôtel de ville où l'OTSI offrait la tarte bessane et le verre de Cerdon.