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Les informations quotidiennes du Journal de Pont-de-Vaux

15 Oct

Le nouveau pont de Fleurville construit sur la Saône pourrait être ouvert à la circulation en 2022.

Publié par RAYMOND Michel

Les président des deux conseils départementaux et la délégation japonaise.

Les président des deux conseils départementaux et la délégation japonaise.

Chargé de l'entretien du pont de Fleurville qui franchit la Saône avec la D933 qui relie Fleurville ) à Pont-de-Vaux, le Conseil départemental de l'Ain a des soucis depuis plusieurs décennies avec cet ouvrage mis en service en 1899, construit avec des éléments métalliques fabriqués à l'usine Schneider du Creusot. En effet, ses structures structures porteuses, attaquées par la corrosion, se sont fortement dégradées au fil du temps. Pour soulager cet ouvrage, il y a quelques années, le trafic routier (3 600 véhicules par jour et 250 camions) a été mis en alternat et le passage des poids lourds est limité à 26 tonnes en 2012. Toujours en quête de solutions pour assurer le mieux possible la sécurité des usagers de passage sur ce pont, le service départemental a trouvé un système connecté qui permet d'ausculter ce pont en continu. Il s'agit d'un système breveté, fabriqué et commercialisé par le groupe Osmos qui a pour prospect la société Nexco, le leader des exploitants d'autoroutes au Japon où ce groupe a déjà plusieurs clients.
A l'invitation de Damien Abad, président du Conseil départemental de l'Ain, accompagné sur les lieux par André Accary, président du Conseil départemental de Saône-et-Loire, une délégation de la société japonnaise était de passage jeudi après-midi au pont de Fleurville pour étudier ce système « franco-français » conçu dans un bureau d'étude parisien et fabriqué dans une usine bretonne. Le groupe, accompagné d'une traductrice, a été reçu par Jean Girardeau, ingénieur chez Osmos (voir ci-dessous), qui a donné toutes les explications nécessaires à des japonais visiblement très intéressés. Les explications complémentaires sur l'ouvrage ont été données par Fabrice Saint-Pol, directeur du service des ouvrages d'art au Conseil départemental de l'Ain.
A cette occasion a été abordé la construction du pont neuf dont on parle depuis quelques années. Les deux présidents ont déclaré d'une même voix que ce projet est dans les tuyaux. « On a trouvé un accord financier pour que les choses avancent vite. C'est pourquoi il a été décidé de partir sur une construction neuve et de ne pas attendre plus longtemps pour tout mettre en route. Le train est sur les rails et le dossier pour les questions techniques, administratives et financière sera bouclé en 2019 » assurait André Accary. Damien Abad est allé dans le même sens avec quelques précisions supplémentaires . « On part sur un pont neuf. Pour ne pas casser l'économie locale, l'ancien ouvrage servira de pont de subsitution pour pouvoir circuler le temps des travaux. Les deux départements ont travaillé main dans la main pour arriver à une solution financière dans un contexte budgétaire difficile. Tout compris cet investissement représente 20 millions d'euros. C'est conséquent pour nos deux départements. L'objectif de nos exécutifs est le même, il s'agit de « booster » l'économie locale et c'est aussi une volonté relancer les investissements grâce à des travaux d'infrastructures routières et dans les ouvrages d'art. Nous avons trouvé les solutions techniques et financières qui permettront à court terme de voir aboutir ce projet ».
Si le dossier est bouclé en 2019 comme l'a dit André Accary, on peut penser que le nouveau pont devrait être ouvert à la circulation en 2022, sachant que le concours d'architectes, les appels d'offres, et les travaux devraient durer environ trois ans.
Caractéristiques du futur pont.
Erigé à environ 50 mètres en amont du pont actuel, sa longueur serait de 256 mètres portant sur deux piles aux extrémités d'une travée médiane de 150 mètres, le nouvel ouvrage laissant 7 mètres de tirant d'air (6 mètres pour le vieux pont) pour le passage des paquebots fluviaux et des convois de barges de transport, ce qui correspondrait aux normes fluviales actuelles. Sa largeur serait de 10 mètres avec voies de circulation de 3m25, un trottoir d'un mètre et un trottoir de trois mètres pour les piétons et les déplacements doux (voie cyclable). Deux routes de raccordement relieraient l'ouvrage à la levée et à la portion qui mène au rond-point de Fleurville depuis le pont actuel. Quant au vieux pont, après avoir servi d'ouvrage de substitution pendant les travaux, il serait démoli.
Le système Osmos.
Toutes les constructions sont exposées à de nombreux facteurs de défaillances structurelles (vieillissement, affaiblissement lié à une absence de mise aux normes ou à un défaut d’entretien, travaux de rénovation...). Pour évaluer en continu la santé de ces structures, Osmos utilise une technologie basée sur des capteurs à fibre optique. Ce procédé permet de gérer durablement des ouvrages et d’optimiser les budgets de maintenance sur le long terme. Ce système est utilisé en France sur la Tour Eiffel, le toit du Stade de France, la Basilique de Vézelay, le Pont Champlain au Canada et la Tour Taipei à Taiwan.
Le pont de Fleurville est équipé de huit capteurs à fibre optique qui enregistrent des informations (variations thermiques, charges, trafic routier etc...) au rythme de cinquante fois par seconde. Ces données sont transmises à des serveurs. « Cette instrumentalisation en continu permet d'analyser les incidences néfastes sur l'ouvrage et si certains seuils sont franchis de donner automatiquement une alerte pour et la mise en place d'une pathologie sous-jacente qui mènerait vers un rééquilibre, voire la fermeture de l'ouvrage en cas de danger d'effondrement. Notre système permet de constater que depuis trois mois le pont ne bouge plus. Il permet de s'affranchir de travaux inutiles car habituellement on s'appuie sur la vision humaine qui inspecte les ouvrages. L'oeil humain n'est pas le meilleur outil pour diagnostiquer le comportement d'un ouvrage. Et dans le cas présent çà permet aussi d'exploiter l'ouvrage jusqu'au maximum avant son remplacement, comme c'est prévu ici, et de réaliser des investissements opportuns et au bon moment. Dans l'Ain, ce système est installé sous les ponts de Fleurville et de Frans. Deux autres petits ponts du département sont équipés de ce type de matériel. 
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.
La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.

La démonstration des ingénieurs d'Osmos avec les élus et la délégation japonaise.

L'emplacement où devrait être construit le futur pont.

L'emplacement où devrait être construit le futur pont.

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