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Les informations quotidiennes du Journal de Pont-de-Vaux

22 Jan

La colère monte contre les éoliennes.

Publié par RAYMOND Michel

Simulation de trois éoliennes installées au bois brûlé.

Simulation de trois éoliennes installées au bois brûlé.

La réunion organisée vendredi soir à la salle des fêtes d'Ozan par l'association RUDI (riverains unis défense intérêts ) a rassemblé 130 personnes. Ce public était composé d'habitants des quatre communes : Bâgé-la-Ville, Chevroux, Ozan et Manziat, concernés par le projet d'implantation d'un parc de neuf éoliennes industrielles au lieu-dit du bois brûlé, mené depuis 2013 par un promoteur : la société Valorem de Bègles (Gironde), sans aucune concertation avec la population. En effet, les réunions publiques promises n'ont jamais été tenues, martèlent les opposants à ce projet. Pour reprendre une récente déclaration d'un candidat aux primaires de la gauche : « quand c'est flou, il y a un loup ». D'où la création de RUDI qui entend « sauvegarder, protéger et défendre l'environnement, le patrimoine naturel, le patrimoine bâti et la qualité des paysages ». Mais attention : « nous ne sommes pas contre les énergies renouvelables et pas contre les élus avec qui nous souhaitons travailler car nous pensons qu'ils ont été floués et qu'ils ont encore la main » prévenait Nathalie Ferrier, vice-présidente de l'association, qui a animé cette réunion avec Stéphanie Meysson, la trésorière. Les commentaires des intervenantes s'appuyaient sur la projection de documents et de photos détaillant les tenants et aboutissants de ce projet (voir ci-dessous). A l'évidence cette réunion était très bien préparée. 
Ces explications étaient complétées de témoignages de trois intervenants. Le premier était Pierre Monte, président de bien vivre en Charollais-Brionnais, qui a fait « capoter » un projet d'éoliennes à Saint-Agnan, près de Digoin, en Saône-et-Loire. Le second était Jean-Michel Bretin, un agriculteur retraité, fondateur de l'association Vent du sud Morvan, qui a relaté son combat solitaire contre un projet dans sa commune de Saint-Didier-sur-Arroux. Projet qui est en train de renaître dans une commune voisine. Le troisième était Jacques Pieltin, un ingénieur électronicien retraité, qui a donné de nombreux éléments techniques contre un tel projet. La société Valorem avait été invitée à cette réunion, elle était représentée par une personne qui n'a pas souhaitée prendre la parole. A l'issue de cette réunion, plusieurs dizaines de personnes ont adhéré à l'association RUDI.
Les principaux arguments développés contre le projet.
Périmètre inhabité.
La loi autorise une distance minimum de 500 mètres entre une éolienne et la première maison. L'amendement Germain propose de l'étendre à 1 000 mètres, l'Académie de médecine demande 1 500 mètres et l'Office mondial de la santé (OMS) préconise 3 000 mètres. Pour le parc d'Ozan, il semble que la maison la plus proche soit à 600 mètres.
Une zone faiblement ventée.
Le bois brûlé se trouve dans une zone faiblement ventée. La vitesse moyenne de 4,4 mètres/seconde à 50 mètres du sol. C'est ce qui explique le gigantisme des éoliennes de nouvelle génération pour aller chercher le vent le plus haut possible afin de rentabiliser au mieux les installations.
Rentabilité.
Les promoteurs assurent leur rentabilité en captant en amont des subventions d'Etat et par la vente de l'électricité au prix imposé de 92€ le MWh (megawattheur) à EDF qui le revend 34€ le Mwh. Ce qui représente une perte de 58€ le MWh. Dans le contexte financier difficile actuel d'EDF, pas sûr que çà dure... a expliqué Pierre Monte. Lequel a souligné que Valorem dispose de 36 société d'exploitation, une par site, dotées chacune de 1 000€ de capital. En cas de disparition de ces sociétés, les propriétaires de parcelles, ou leurs successeurs, soumis à des baux emphytéotiques se retrouveront « avec des tas de ferraille de plusieurs dizaines de tonnes qu'ils devront évacuer à leur frais ».
Retour financier pour les communes.
Les communes bénéficient d'une taxe nette de 2 500 à 3 000€ par éolienne et par an. Le reste des taxes va aux communautés de communes et aux départements.
Nuisances sonores.
Le passage des pales devant les mats produit un bruit de fond et des infrasons qu'aucun obstacle n'arrête. Par ailleurs le son produit en haut des mats se propage sans obstacles très loin à la ronde. L’intensité du bruit est 4 à 6 fois plus forte lorsque le temps est brumeux ou pluvieux. Le bruit de plusieurs éoliennes peut s’additionner (échelle logarithmique).
Syndrome éolien :
Les éoliennes peuvent produire des acouphènes et des bourdonnements d'oreille, des maux de tête et migraines, des troubles du sommeil, des vertiges et nausées.
Dépréciation de l'immobilier :
Une étude réalisée aux USA montre que les biens immobiliers ont été dépréciés de 11 % dans un rayon de 2 km autour des éoliennes. Selon des jugements de tribunaux français des biens ont été dépréciés de 28 à 46 %.
Signaux lumineux :
Les éoliennes équipées de balises lumineuses émettent au sommet des flashes lumineux jour et nuit. Ces lumières seront visibles à 80 kilomètres.
Nuisance des travaux de génie civil :
L'implantation nécessite d'importants travaux de génie civil :élargissement des voies d'accès pour les déplacements d'engins de chantiers, et création de chemins reliant les éoliennes entre elles, des socles de 1 500 à 2 000 tonnes pour ériger le soutien des mâts de plus de 100 mètres de hauteur.
Fabrication des éoliennes.
Les éoliennes sont fabriquées au Danemark ou en Allemagne, quant à l'entretien il est assuré par des sociétés allemandes ou espagnoles. Le fonctionnement est assuré à distance par des plateformes informatiques. Il n'y a donc aucune création d'emploi sur place.
Parc éolien français actuel :
Il y a en actuellement en France 7 600 éoliennes qui produisent 3% d'électricité en temps normal quand il y a du vent. Elles produisent 3% de l'électricité de l'hexagone. Quand il n'y a pas de vent, ces centrales (nucléaire ou à gaz) doivent assurer le relais. ce qui n'est pas sans poser des problèmes techniques, selon Jacques Pieltin. 
Paroles d'experts :
« Il faut mettre des éoliennes sur des zones où il y a du vent, comme en pleine mer, mais pas ici sur l'un des secteurs les moins ventés de France » assurait Pierre Monte. « Il faut remettre les choses à plat pour voir ce qui est possible. Pour ma part, je suis pas contre tous les projets d'implantations d'éoliennes, mais j'ai trois pour refuser celui d'Ozan. La première est le manque de vent qu'on a ici qui induit des problèmes production, la deuxième ce sont les problèmes santé que risquent de connaître les riverains et le troisième c'est l'argent public versé aux promoteurs » concluait  Jacques Pieltin. 
La colère monte contre les éoliennes.
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