Judo : Matis et Simon ont participé pour la 2ème fois à l'European Cup.

« Départ le vendredi matin, à 4h, pour un voyage de près de 9 h, en passant notamment par l'Allemagne dans toute sa largeur pour nous rendre en République Tchèque. Nous avons décidé, avec le Judo-Club de Bourg, d'unir nos moyens et de voyager ensemble. C'est aussi ça, le judo. Matis GOUJON et Simon COLIN, nos 2 jeunes engagés, en profiteront pour se reposer tout au long du voyage. Cette journée sur place sera l'occasion de récupérer nos accréditations, de valider notre présence avec les autres clubs français engagés (5 clubs présents : Bordeaux, OM Judo, Thionville, Bourg et Pont-de-Vaux) et prendre nos marques, sur place. Arrivés entre 14 h et 15 h, nous sommes tout de suite dans l'ambiance des grandes compétitions internationales avec toutes les délégations présentes au point de rassemblement. Cette European Cup regroupa 41 nations dont une vingtaine d'équipes nationales où nous avons pu trouver des pays tels que la Corée du Sud, l'Australie, les États-Unis et le Canada, pour la distance qui les sépare avec la République Tchèque, et des pays tels que la Russie et l'Azerbaïdjan, avec leur très grosse délégation et des résultats dans presque toutes les catégories. Dès ce 1er rendez-vous aux accréditations, nous pouvons remarquer le fossé présent entre ces délégations et nos jeunes. Mais quelle fierté d'être là, pour eux et à travers eux. Après une longue attente rencontrée lors de ces enregistrements, nous regagnons notre hôtel, affilié par l'organisation. Les jeunes n'ont plus qu'à passer par la case « pesée », dans ce 2ème hôtel, pour pouvoir souffler et avoir un peu de temps libre, veille de compétition. Nos 2 pontévallois sont au poids. Il faut dire qu'ils n'ont pas eu à réaliser un régime drastique... La journée se termine avec nos amis burgiens et la famille des 2 judokas de Bourg engagés, Samuel et Maxime, dans un restaurant près de l'hôtel. Contrairement à certains coachs ou certaines délégations, nous préférons profiter ainsi de nos athlètes jusqu'au bout, au lieu d'assister au tirage au sort qui a lieu dans la soirée. Nous ne connaitrons ainsi le tirage que tard le soir pour Simon, et le lendemain matin pour Matis. Jour J. On est samedi matin, le réveil est un peu difficile après ce long voyage. Mais on y est. C'est aujourd'hui que Matis et Simon vont monter sur le tatami. Défendre nos couleurs, mais aussi celles de la France. Le tirage au sort est rapidement décortiqué et nous prenons notre petit-déjeuner avec les autres délégations avant de nous rendre dans la salle accueillant la compétition (salle du Sparta de Prague, pour les connaisseurs). Contrairement à la veille et à l'attente pour les accréditations, le déroulement de cette journée est très carrée. Les horaires respectés. Il faut dire que nous sommes sur une compétition internationale. Nos 2 garçons vont s'échauffer avec Samuel et Maxime, leurs 2 copains burgiens. Le palpitant monte. La compétition est sur le point de commencer. Matis et Simon vont sauter un tour. Ils vont pouvoir ainsi disséquer leur futur adversaire. Avantage ou inconvénient ? D'un côté, la possibilité de voir évoluer cet adversaire, de l'autre, une attente bien plus importante et parfois plus difficile à gérer sur ce genre de compétition. Le déroulement et l'évolution des combats sur les tatamis font que ça sera Matis qui sera le premier à combattre du côté des pontévallois. Face à lui, un très gros client, l'azéri Tofig MAMMADOV : Vice-Champion du Monde Cadets en 2015, Vainqueur de l'European Open de Sofia en 2018. Matis ne se démonte pas et prouve qu'il a sa place dans cette compétition. Il tente sur ce combat d'imprimer son rythme et même de prendre l'ascendant. Il n'est d'ailleurs pas loin de renverser son adversaire, qui, grâce à son expérience, réussira à se retourner en l'air et à surprendre Matis. Une 2ème action forte de la part de l'azéri et le voilà vainqueur de cette confrontation. Forcément déçu, Matis n'a pourtant aucun regret à avoir. Il est venu, il a tout donné, mais l'expérience, face à lui, a joué en faveur de MAMMADOV. Seule déception pour lui, la défaite surprise de l'azéri, qui prive Matis d'un repêchage tant attendu. Ce même combattant finira tout de même 3ème de cette compétition européenne. Vient le tour de Simon, à fouler le tatami tchèque. Face à lui, un suisse, pas inconnu de Simon. Il l'avait notamment aperçu lors du Tournoi à Berlin, l'an passé. Il s'agit de Siro STUMP. Jeune au palmarès moins important que l'adversaire de Matis mais qui a, comme beaucoup de jeunes présents sur place, la chance d'avoir pu faire de nombreuses compétitions européennes et/ou internationales, à l'inverse de nos 2 jeunes pontévallois. C'est d'ailleurs ce qui va faire la différence face à Simon. Incapable de pouvoir mettre en place son judo face à un adversaire qui refuse le combat et qui ne fait que jouer sur son impressionnant physique, Simon va vite se faire sanctionner. Les pénalités vont s'enchaîner et, au bout de la 3ème, Simon se voit disqualifié. Grosse déception pour Simon qui voulait faire mieux qu'à Gyõr, et passer ce tour qui lui aurait permis de prendre de l'assurance. Tout comme Matis, Simon ne sera malheureusement pas repêché. Nous assisterons donc aux prochains combats et à la suite de la compétition, en tant que spectateurs. Déçus mais pas abattus, tant le spectacle proposé est riche d'enseignement, tant les Russes et les Azéris semblent intouchables. Nous ressortirons de cette compétition tous grandis et avec une expérience au plus haut-niveau qui nous servira, au niveau compétitif pour nos judokas mais aussi, au niveau de notre enseignement, par l'apport de ces différents styles de judo observés sur place. Nous décidons, en fin d'après-midi, de regagner l'appartement loué par la famille PREMEL, puis de visiter cette très belle ville de Prague pour conclure cette journée. Les jeunes profiteront même de cette visite pour parfaire leur anglais et se rendre compte des différences de culture entre les pays de l'Est et les pays plus occidentaux, comme la France. Après une soirée qui se finira assez tard, dans la nuit, et qui nous permettra de partager un moment fort entre les enseignants et les jeunes, une petite nuit nous sera nécessaire pour reprendre la route... En effet, après seulement quelques heures de sommeil, le réveil du dimanche matin est signe de départ et de retour. Tout comme à l'aller, 9h de route nous attend pour revenir en Bresse. C'est ainsi qu'à 22 h 30/23 h, toute l'équipe sur place, burgiens et pontévallois, arrive à bon port, des étoiles plein les yeux pour la plupart d'entre nous. Seule la famille PREMEL avait décidé de prolonger leur séjour d'une journée sur place, pour continuer à visiter et à profiter de cette ville, aussi bien animée de jour comme de nuit.

Nous tenons à remercier encore tous nos partenaires pour ce déplacement : La Communauté de Communes Bresse et Saône, la Ville de Pont-de-Vaux, le garage CATHERIN de Feillens, le Bureau du Judo-Club Pontévallois pour nous accorder la possibilité de vivre de telles expériences, Julien CHARREL, le coach de Bourg, qui a conduit tout le long, aussi bien à l'aller comme au retour, la famille PREMEL pour sa gentillesse et son accueil sur place, toutes les personnes présentes lors de la journée sportive qui nous a permis de récolter des fonds pour ce déplacement, toutes les personnes, de près ou de loin, qui nous ont suivi, encouragé et soutenu lors de cette compétition européenne ».