Une expérience originale au musée Antoine-Chintreuil.
Fermé depuis fin octobre, le musée Antoine-Chintreuil a exceptionnellement rouvert ses portes samedi dernier de 20 h 30 à minuit en proposant au public une soirée festive intitulée fête d'automne qui a réuni autour de la danse une vingtaine de personnes. C'est Pauline Monin, danseuse contemporaine et chorégraphe, que l'on a déjà vu à maintes reprises au musée avec l'association Inanna qui organisait cette soirée animée par un très grande majorité de femmes. « En fait on va danser tous ensemble, sans raison particulière, pour s'exprimer par le corps, le mouvement, la joie et la convivialité. Nous avons mis en place des espaces où peut se reposer, il y a des espaces au sol où les personnes peuvent s'allonger et papoter. Nous avons aussi un espace catering (traiteur en français) où l'on peut se restaurer, boire chaud ou froid, mais sans alcool. Et nous avons aussi un espace cocooning, c'est pour çà que je suis en pyjama, car il faut que ce soir les gens se sentent à l'aise dans cette salle d'exposition temporaire transformée en dance floor. Avec Inanna, une compagnie que j'ai créée en 2007 dont le siège est à Mézériat dont je suis directrice artistique, nous développons des pièces chorégraphiques avec des musiciens et d'autres artistes. On réalise également des projets participatifs, comme en 2017 avec un projet sur l'architecture avec le musée de Pont-de-Vaux qui a réuni une trentaine de participants venus faire de la danse et de la musique. Nous avons aussi un troisième volet, ce sont des performances, des commandes, pour lesquelles j'interviens en créant des chorégraphies sur des thèmes particuliers en fonction de ce qu'on me demande et du lieu. Ainsi, in situ, j'adapte mes chorégraphies au lieu et au public présent ».
Pour Nelly Catherin, la directrice du musée, l'autre initiatrice de cette soirée : « ce soir on va juste s'amuser d'une manière différente au musée. Le but c'est d'ouvrir le musée sur d'autres choses, d'essayer d'amener d'autres publics. C'est ce qui se fait maintenant dans les musées un peu partout en France avec des bals populaires. Des choses comme çà, il y en a à Lyon à Paris, pourquoi pas ici et c'est parti ! ». Cette nouveauté a semble-t-il bien pris car les danseurs et danseuses ont beaucoup apprécié ce nouvel angle de lecture qu'apportait la danse au musée.