Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les informations quotidiennes du Journal de Pont-de-Vaux

29 Dec

Deux siècles d'histoire des transports vous contemplent au pont de Fleurville.

Publié par RAYMOND Michel

Le pont détruit en septembre 1944 (photo Marcel Raymond).

Le pont détruit en septembre 1944 (photo Marcel Raymond).

Depuis la nuit des temps, on passait la Saône sur un bac pour rejoindre les communes de Montbellet et de Pont-de-Vaux. En 1835 était mis en service un pont suspendu qui allait par la suite fortement concurrencer le trafic de marchandises sur le canal dont les travaux commencés en 1783 allaient être définitivement achevés en 1843. Ce pont suspendu était construit sur deux piles portant trois travées et une voie de circulation faite de planches en bois. Quelques années plus tard, lors de la mise en œuvre du projet de voies ferrées départementales secondaires, appelées lignes ferroviaires dites des « tacots », à la fin du XIXe siècle, notamment avec la ligne Pont-de-Vaux-Fleurville qui allait relier la Bresse et le Haut Mâconnais, il s’avérait que le plancher du pont suspendu ne serait pas assez solide pour supporter le passage de convois composés de petites locomotives et de petits wagons. Aussi il était décidé d’installer le pont actuel de 181 mètres construit à partir d’éléments métalliques fabriqués de 1898 à 1899 aux ateliers Schneider du Petit Creusot. Ce pont présentait un coût de 500 000 francs (environ 1,6 M€). Il était inauguré le 27 octobre 1901 par Pierre Baudin, ex-député de l’Ain natif de Nantua, ministre des travaux public, et Léon Mougeot, sous-secrétaire d’Etat aux postes et télégraphes. Dès lors le glas sonnait pour le canal dont le trafic de marchandises à cause des transports terrestres allait péricliter jusqu'en 1950 où cet ouvrage était désaffecté. Les tacots quant à eux passeront sur le pont métallique de 1901 à 1934, année de l’arrêt de la ligne Pont-de-Vaux-Mâcon par le Haut Mâconnais. Le 1er septembre 1944 au soir, à l’approche des armées alliées, les troupes d’occupation en pleine retraite, ont fait sauter ce pont à coups d’explosifs. Retour au bac passer la Saône pendant deux ans et depuis la remise en services du pont, en 1946, cet ouvrage n’allait plus connaître d’autres événements en assurant le passage d'un trafic routier quotidien chiffré à 6 700 véhicules sur la D933a de nos jours.
En 2016, André Accary et Damien Abad, présidents des conseils départementaux de la Saône-et-Loire et de l’Ain, décidaient de construire un nouveau pont dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par le Département de l’Ain. Les bureaux d’études retenus sont : Quadric (Montluel), le groupe Artellia (Lyon) et Confluence (Saint-Vulbas). L’Atelier Ritz, de Chambéry, a pour sa part été choisi comme cabinet d'architecture. Le coût prévisionnel de l’opération (études et travaux) atteint les 17 M€ TTC, à la charge des deux Départements, la Saône-et-Loire participant à concurrence de 45 % du montant hors taxes. On attend le premier coup de pioche pour le premier trimestre 2020, compte de tenu de retards qui ont perturbé l’instruction des dossiers. La mise en service est prévue pour fin 2022 ou début 2023.
Les deux présidents de conseils départementaux de l'Ain et de Saône-et-Loire, et quelques élus, avec une délégation Japonaise venue examiner en 2016 les systèmes de détection électronique de sécurité installés sous le pont.

Les deux présidents de conseils départementaux de l'Ain et de Saône-et-Loire, et quelques élus, avec une délégation Japonaise venue examiner en 2016 les systèmes de détection électronique de sécurité installés sous le pont.

Deux siècles d'histoire des transports vous contemplent au pont de Fleurville.
Deux siècles d'histoire des transports vous contemplent au pont de Fleurville.

Archives

À propos

Les informations quotidiennes du Journal de Pont-de-Vaux