Georges Perrin est un fidèle parmi les fidèles. Pour preuve, il prend cette année sa 51e carte de pêche à l'Ablette bressane. « Pendant ma jeunesse, ma famille habitait une maison riveraine de la Reyssouze le long du passage de la passerelle du moulin à Pont-de-Vaux, et après l'école, je n'avais que quelques marches à descendre pour pêcher dans la rivière. J'ai du commencer vers 5 ou 6 ans, et j'ai pris ma première carte à l'Ablette bressane à 18 ans au début des années 60 » dit ce retraité de la menuiserie bien connu des vieux pontévallois qui habite à Replonges.
Pendant quelques années, cette passion l'a porté à faire de la compétition. « J'ai participé à de nombreux concours de pêche au coup, et cette période de compétition m'aura au moins appris à amorcer pour prendre des poissons. Certains pêcheurs se plaignent de ne pas prendre de poisson, or pour avoir des prises, il faut amorcer. Pour ma part j'achète environ 50 kg d'amorce par an ». Ce pêcheur de poisson blanc est adepte du « no kill » (NDR : poissons sont remis à l'eau vivants, mais il dit parfois garder des ablettes qu'il offre à la demande à des amis friands de friture. Sa passion pour la pêche l'emmène aussi dans le Mâconnais vers les rivières à truites : « en 2014, jen ai pris 52 ».
Que pense-t-il des turpitudes de l'Ablette bressane de l'an dernier ? « J'ai assisté à l'assemblée générale du 18 janvier, je pense que la nouvelle équipe dirigeante a bien redressé la barre financièrement en réduisant considérablement le train de vie de l'association. Je suis confiant pour l'avenir de la société » conclut-il.