Escapade à Ferney-Voltaire.

Dominique Caclin, la nouvelle présidente des Amis du musée Antoine-Chintreuil.

L'association Curiosités Les Amis du Musée Chintreuil a organisé une sortie culturelle à Ferney-Voltaire, en Pays de Gex, aux portes de Genève, sur les traces de Léonard Râcle, l'architecte du canal de Pont-de-Vaux. Cette sortie a connu un grand succès en réunissant 54 personnes, un résultat à mettre au crédit de Dominique Caclin qui a pris les rênes de cette association depuis un peu plus d'un an.

« Notre bureau souhaitait en savoir un peu plus sur l'ingénieur faïencier Léonard Racle, bien connu à Pont-de-Vaux pour ses réalisations en matière d'urbanisme, notamment, la création du canal qui relie la Reyssouze à la Saône, la restructuration de la ville et surtout, pour ses recherches concernant la construction de charpentes en briques, expérimentées à Pont-de-Vaux. Mais avant son arrivée dans notre ville, Léonard Racle avait été un très proche collaborateur de Voltaire. Il avait à la demande de celui-ci, conçu l'agrandissement de son château, et avait avec son aide développé une faïencerie. Il tardait aux membres de l'association de voir sur place ces réalisations, et d'étudier plus précisément la relation entre Voltaiire et Racle » explique la nouvelle présidente.

Cette sortie s'est déroulée par un temps radieux. La délégation des Amis du musée a été accueillie sur place par l'Office de tourisme de Ferney-Voltaire. Corinne, une guide-conférencière a guidé le groupe à travers la ville, dans un intéressant parcours, a montré l'influence considérable de Voltaire depuis la date de son installation à Ferney en 1757, à l'âge de 64 ans, jusqu'à sa mort en 1778 à 83 ans. Au retour de la visite de la ville, les visiteurs ont été invités à entrer dans la cour intérieure de la maison abritant l'OTSI, à l'emplacement de l'ancien théâtre commandé par Voltaire à Racle, mais dont il reste peu de chose, si ce n'est de merveilleux plans réalisés à l'aquarelle par l'architecte, véritables œuvres d'art en eux-mêmes.

Après le repas servi dans une maison du centre de Ferney, typique du XVIIIe siècle, le groupe a parcouru à pied la distance qui mène au château. Située un peu à l'écart de la ville, Voltaire a bien choisi cette position haute, pour construire une demeure de prestige là où se trouvait l'ancien château fort. Les visiteurs ont eu l'occasion de profiter du parc, aménagé à l'anglaise selon la mode du temps, avec ses grands arbres, bassins, statues, bien insérés dans le paysage, où se profile la chaîne des Alpes et le Mont-Blanc, bien visible ce jour là. La demeure de Voltaire, de style néoclassique en vogue fin XVIIIe,.a été agrandie par deux ailes symétriques encadrant le corps central du bâtiment. Et Voltaire a fait appel à Racle pour cette extension. D'autres réalisations de Léonard Racle sont visibles à l'intérieur de la demeure, notamment, dans un salon, un imposant poêle fait d'une matière particulière, l'argile-marbre, produit de ses recherches. En sortant du château, l'office de tourisme offrait un petit goûter et des rafraîchissements fort appréciés.

Pour terminer cette belle journée si instructive, les Amis du musée ont assisté à un exposé de François Chatillon, Architecte en chef des Monuments historiques, au sujet des travaux de restauration dont il a la charge, mais aussi sur le personnage de Léonard Racle, auquel il est particulièrement attaché. Ce dernier a donné des explications techniques complémentaires sur l'invention de Racle, en matière de charpentes « sans bois » censées réduire les risques d'incendie, dont existe un exemple remarquable à Pont-de-Vaux (la cure de la rue franche).

« Nous avons repris le bus de retour enrichis de connaissances sur Voltaire et sur Racle, enchantés du bon échange entre notre cité et la ville de Ferney-Voltaire. L'objectif fixé a été rempli au-delà de nos espérances, aidé en cela par une météo idéale, mais aussi par la compétence et la qualité d'accueil de tous les intervenants de l'office de Tourisme de Ferney-Voltaire, à savoir : Madame Perruchot, présidente, Stéphanie Meylan-Thomas, directrice, et Corinne Millier, guide conférencière, auxquels nous adressons nos plus vifs remerciements » conclut Dominique Caclin.

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