Clash au conseil municipal.

La place Poisat dont l'aménagement suscite une levée de boucliers.

Au cours de la longue intervention du premier adjoint qui a énuméré une longue série de travaux réalisés ou programmés dans les mois qui viennent, est venue sur le tapis l'aménagement de la place Poisat qui est prévu pour 2016 (montant de l'investissement : 1,8 million d'euros). Cette question a provoqué de vifs échanges entre le maire et un conseiller municipal élu avec trois autres conseillers sur la liste adverse à la liste sortante lors de la dernière élection municipal.

Les premières dissensions étaient apparues lors de la réunion du vote des budgets de la commune au printemps. Michel Touraine, conseiller municipal issu de la liste Alternative pontévalloise, s'était alarmé de ne pas avoir reçu les comptes de la commune en amont de la réunion. Fin du premier round. C'était ensuite un autre incident survenu à la réunion de septembre où ce dernier s'était plaint du manque de transparence dans la conduite du dossier d'aménagement de la place Poisat et de l'absence total de dialogue avec la population, notamment avec les riverains de ladite place. Le maire Philippe Coillard avait rejeté tout dialogue : « si on demande l'avis à tous les quidams on s'en sortira jamais ». Fin du deuxième round. Or, pour cette dernière réunion les choses allaient s'envenimer car le même conseiller municipal n'a pas caché sa façon de penser (voir ci-dessous). D'autant que deux commerçants de la place Poisat, porteurs d'un courrier adressé au conseil municipal étaient présents dans la salle et que l'un d'eux avait fait circuler une pétition signée par onze commerçant et des riverains qui s'élevaient les travaux d'aménagement tels qu'ils étaient présentés (voir ci-dessous). Le motif principal étant la diminution des places de parking.
Au terme de cette réunion, alors que le maire avait levé la séance, l'un des deux commerçants a vainement tenté de distribuer aux conseillers municipaux un courrier émanant des opposants au projet, lequel adressé en recommandé avec accusé de réception, n'avait reçu aucune réponse (voir ci-dessous). Le maire s'est opposé à cette distribution.

La Passe d'arme entre l'élu d'opposition et le maire.

Michel Touraine, est revenu sur la récente réunion de la commission des travaux au terme de laquelle avait été choisi l'un des trois projets présentés par l'architecte et regrettait cette fois encore le manque de transparence de ce dossier qui était conduit en catimini par le maire et ses adjoints : « pour ma part j'ai été informé par la presse fin août. Pour la réunion finale de la commission des travaux, nous aurions du être informés avant pour ne pas arriver les mains dans les poches. On a vu trois photos en trente secondes, on a même pas eu accès aux plans, et l'un des trois projets a été choisi. Je pense que les trois projets auraient du être affichés en mairie avec une boite à idées. Cette démarche me gêne, on devait consulter la population » a lancé ce dernier. Le maire Philippe Coillard a répondu que ces aménagements n'étaient qu'à l'état « de projet » et que « les riverains seraient consultés, je l'ai toujours dit » (NDR : la précédente réunion avait montré un avis contraire). Il a annoncé une réunion d'information réservée aux riverains de la place Poisat « où on montrera tout ». Elle se tiendra à la salle petite salle des fêtes le 9 novembre prochain. « S'il y a des modifications à faire, elles le seront, il y aura l'architecte qui répondra à toutes les questions ». Michel Touriane a aussi critiqué l'absence de réponse au courrier envoyé en mairie (recommandé avec accusé de réception), des opposants à l'aménagement de ladite place. Le maire a assuré ne pas avoir reçu ce courrier : « la mairie n'est pas obligée de nous le donner » tentait de justifier l'adjointe Martine Maingret. « Comment çà ? C'est adressé à qui çà ? Monsieur le maire, mesdames et messieurs les conseillers » a rétorqué Michel Touraine en lisant l'entête de la lettre qu'il avait reçue. « Si vous ne lisez pas les courriers qu'on vous envoie à quoi servez-vous. J'aimerais bien savoir. On est pas des clowns ! Je commence en avoir marre !» s'est-il emporté.