Le District de l'Ain a célébré sa 11ème Journée départementale du football féminin à Saint-Bénigne.

La 11ème édition de la Journée départementale du football féminin a réuni une centaine de footballeuses de 6 à 20 ans. Cet après-midi s'est déroulé samedi par une chaleur caniculaire sur les terrains synthétiques foot-rugby du complexe sportif de Saint-Bénigne. « Nous avons confié cette manifestation à l'Union sportive du bassin pontévallois (USBP) qui en avait fait la demande parce que ce jeune club de trois ans dispose d'excellents équipements et de plusieurs équipes féminines. De plus il est prometteur pour l'avenir avec une équipe dirigeante dynamique qui fait jouer des jeunes de 6 à 18 ans » confiait Jean-François Jannet, président du District de l'Ain.

Au programme des ateliers d'arbitrage et d'encadrement, et pour le jeu des matches à 3 et à 5, du tennis ballon, du foot golf, qui ont permis à ces demoiselles de se donner à fond dans leur discipline malgré une chaleur étouffante. C'était aussi trois tables rondes animées par Stéphane Cardot, le commentateur du FCBP 01 lors des matches à domiicile au stade de la Verchère à Bourg-en-Bresse, auxquelles étaient invitées neuf jeunes femmes qui ont pris la parole pour expliquer la place qu'elles se sont faites, parfois de haute-lutte, mais le plus souvent avec détermination et opiniâtreté, dans des univers masculins.

La première table ronde a réuni Lydia Léazo, Aurélie Chgnard et Catherine Gallice, trois dirigeantes de clubs de football qui ont parlé de leurs prises responsabilités dans un monde machiste qui entendait « nous voir rester à notre place, c'est à dire à laver les maillots des joueurs et à servir aux buvettes ». Pour la deuxième, c'était trois responsables d'entreprises : Hélisente Poncet, infirmière libérale, Virginie Pètre, conseillère mutualiste et Véronique Boeffard, déléguées régionale d'un groupe d'assurance, qui ont expliqué leurs parcours dans des professions monopolisées jusque là pour l'encadrement par des hommes. Enfin, la troisième table ronde réunissait des élues, deux conseillères départementales : Myriam Bouvet-Multon et Hélène Cédileau, avec Agnès Pelus, maire de Reyssouze et directrice des services administratifs de la ville de Mâcon. Toutes ont reconnu que si les choses vont actuellement dans le bon sens à travers des textes qui prônent l'égalité homme-femme qui font que peu à peu la mysoginie recule, le combat n'en est pas pour autant terminé « pour faire reconnaître le travail des femmes au quotidien, rien n'est gagné, la lutte doit continuer au quotidien car si nous ne sommes pas à la hauteur les femmes reviendront d'où elles viennent » concluait l'une d'elles.

Jean-François Jannet se félicitait quant à lui que la féminisation du football fonctionne bien avec des effectifs féminins sont en forte progression au niveau départemental, régional et national. Il regrettait toutefois qu'au niveau national deux femmes seulement aient atteint jusque là des présidences de districts (instances départementales du football) : « on est encore très loin de la parité, mais nous les hommes, on est prêt à être bousculés ». La France compte actuellement 90 districts. Jacky Tricaud, président du FCBP se félicitait quant à lui du nombre de licenciées féminines au sein du club : « nous avons cette année 49 filles qui représentent une augmentation d'effectif de 49 % pour rapport à 2016. Par ailleurs les femmes sont nombreuses dans notre conseil d'administration, elle nous apportent du dynamisme, de bonnes idées et tirent notre club vers le haut  ».