Le souvenir du 8 mai 1945 desservi par le mauvais temps.

Un groupe d'enfant de l'école du Grand Cyprès a lu « le dormeur du val » d'Arthur Rimbaud

La cérémonie de commémoration du 8 mai 1945 a réuni mercredi matin une nombreuse assistance au monument aux morts malgré le mauvais temps. Parti de la caserne du centre de secours de Pont-de-Vaux, place Pillard, en raison du marché, le défilé composé de la clique cantonale, de onze porte-drapeaux d'amicales d'anciens combattants et de la garde d'honneur du centre de secours, des élus et représentants d'associations de la ville, et d'un détachement de sapeurs-pompiers, le défilé a rejoint le monument aux morts où se sont déroulées sous la pluie les sonneries d'usage, les dépôts de gerbe au pied du poilu de 14, la lecture du message Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des armées, lu par Philippe Coillard, maire de la ville, la minute de silence, la sonnerie  « Aux morts » et l'hymne national chanté par dix choristes de la Sarrasine. Le message de la ministre concluait que « 75 ans après, alors que les derniers témoins vivants de cette histoire sont parmi nous, la mémoire de ces événements demeure. Nous nous souvenons avec ferveur des débarquements de Normandie et de Provence, de la libération de Paris, du courage et des sacrifices de tous les combattants de la liberté. Aujourd’hui, nous nous remémorons les déchirures de notre continent et l’ampleur du désastre humain et moral. Ainsi, rassemblés, nous mesurons la valeur de la paix. Elle est notre héritage. Elle est la clé de voûte de la construction européenne. Elle est notre raison de vivre ensemble. Préservons-là ! » . Comme d'habitude le jour de cette cérémonie du 8 mai était présent au côté de Jérôme Vaucher, directeur de l'école du Grand Cyprès, un groupe d'élève qui a lu  « le dormeur du val » d'Arthur Rimbaud : « les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme sourirait un enfant malade, il fait un somme. Nature, berce-le-chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit ».

Dans l'ordonnancement de cette cérémonie, on notait un changement de maître de cérémonie. En effet, Gaston Pin, président de l'amicale des anciens combattants dissoute en fin d'année, qui assurait cette fonction d'une voix de stentor depuis des lustres, avait laissé cette responsabilité à Jean Bourdon, président du comité de la fédération Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) qui s'est essayé au micro dans cet exercice protocolaire sans démériter.

Cette cérémonie marquait le retrait de Gaston Pin qui oeuvrait jusque là sans réserve pour le monde des anciens combattant, notamment en maintenant à bout de bras des années durant l'amicale de Pont-de-Vaux fondée dans les années d'après-guerre par des anciens combattants de la guerre de 14-18, avant de raccrocher les gants faute de successeur.