Hommage aux victimes du 8 juin 1944.

Deux jours après le débarquement des armées alliées en Normandie, le 6 juin 1944, et un peu plus de deux mois avant le débarquement des armées alliées en Provence le 15 août de la même année avec la 1ère armée qui allait libérer Pont-de-Vaux au début du mois de septembre, le jeudi 8 juin, un groupe de résistants de la région pontévalloise dressait tôt le matin une barricade au pont des cordeliers. Quelques heures plus tard un détachement de soldats nazis arrivait par la route de Replonges pour se déployer en rive gauche de la Reyssouze et tirer sur tout ce qui se trouvait à portée de fusil. Ainsi, ces tirs ont fait deux premières victimes : deux paisibles pontévallois tués dans leur jardin, puis, Auguste Rigault, seul résistant à être courageusement resté sur la barricade au pont des cordelier était abattu à son poste. Après avoir investi la cité, ce même détachement arrêtait sur dénonciation le médecin Gilbert Voldoire et le vétérinaire Adrien Thierry pour leur assistance auprès d'un réseau de résistants locaux. Ces derniers étaient fusillés le même jour sans autre forme de procès à quelques dizaines de mètres du pont des cordeliers. Chaque année le 8 juin, une cérémonie rend hommage à la mémoire d'Auguste Rigault, Gilbert Voldoire et Adrien Thierry dont les noms figurent sur la stèle du pont des cordeliers.

Lundi soir, comme chaque année devant la stèle commémorative de cette funeste journée du 8 juin 1944, une gerbe a été déposée sur le monument. C'est Françoise Delay, adjointe au maire, au côté d'Yves Pauget, nouveau premier magistrat de la commune, dont c'était la première sortie officielle, qui a déposé la gerbe. Cette cérémonie correspondait cette année à la journée nationale de d'hommage aux morts de la guerre d'Indochine dont cette dernière a lu le message.

Le grand absent à cette cérémonie était Jean Rivon, président de l'association nationale à la mémoire des maquis de l'Ain et du Haut-Jura, décédé il y a quelques semaines, présent chaque année à cette cérémonie.