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Les informations quotidiennes du Journal de Pont-de-Vaux

07 Jun

L'école de musique a expiré au son des coups de marteau des enchères.

Publié par RAYMOND Michel

L'école de musique a expiré au son des coups de marteau des enchères.
C'est une lourde épreuve que vivent depuis quelques mois Marc Dufour, président de l'AIAMA (association intercommunale des activités musicales et artistiques) et son bureau, qui ont fait flèche de tout bois pour sauver l'école de musique. Hélas, au fil des mois, sans le secours des collectivités territoriale, cette fermeture était irrémédiable. Retour en arrière. L'origine de cette fermeture a pour origine la mise en vigueur de la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République) qui voyait début 2017 la fusion des deux communautés de communes subventionnant l'école de musique, avec deux autres intercommunalités. Pont-de-Vaux avec le Pays de Bâgé et Lugny avec le Tournugeois. Les deux nouvelles entités territoriales avait refusé de reconduire les subventions précédemment versées. Total des pertes : 18 400 € (Pont-de-Vaux 12 000 € et Lugny 6 400 €). Faute de nouvelles ressources financières l'AIAMA a donc procédé à un dépôt de bilan et au licenciement de ses huit professeurs, puis à la réalisation de ses faibles actifs.
Le dernier acte de l'école de musique s'est déroulé lundi après-midi dans les locaux qu'occupait l'école de musique au deuxième étage du centre socio-culturel où s'est tenue la liquidation judiciaire ordonnée par le TGI (tribunal de grande instance) de Bourg-en-Bresse. Une vingtaine de personnes étaient présente à cette vente aux enchères animée marteau en main par Sréphane Thèse du cabinet d'huissiers de justice Ahres de Bourg-en-Bresse. Ainsi sont passés au fil des enchères des flûtes, trompettes, tubas, pianos,  batteries, pupitres, cymbales, violons, guitares, amplificateurs, matériels informatique etc... Tout a été vendu sauf trois pianos qui n'ont pas trouvé preneur. Cette vente représentait une somme totale d'environ 3 000 €. Les acheteurs devaient acquitter un montant de 14,40 % d'honoraires pour chaque enchère. Le fruit de ces enchères ne suffira sans doute pas à solder la dette de l'association qui devrait définitivement disparaître avec la mention « insuffisance d'actif ». Ainsi s'achevait tristement une trentaine d'années de musique à Pont-de-Vaux, débutées en 1989 sous l'égide de SLC, années qui avaient notamment vu le lancement des stages Jazz en herbe, puis reprise des activités par l'AIAMA.Quant aux élèves de cette année, la plupart d'entre eux auront arrêté la pratique de leur instrument faute d'école de proximité pour les accueillir. Désolant mais aussi inquiétant pour l'avenir au vu des finances exsangues du monde  associatif local.
L'école de musique a expiré au son des coups de marteau des enchères.

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